Mise en scène et scénographie : Emmanuel Ray
Textes rassemblés par : Anne Rothenbühler
Avec : Thomas Marceul, Aude Béars, Léa Bertogliati (violoncelle) et les participants à l’Atelier de Recherche du Théâtre en Pièces
Régisseur général : Fabien Moiny
Note d’intention :
S’emparer de la personne de Jean Moulin. Au même titre que d’autres s’emparent d’Antigone, de Caligula, de Danton… Sublimer l’histoire. Oublier l’histoire. Ne pas être dans le documentaire, ni dans l’analyse, ni dans l’essai ou la biographie. Se référer plutôt au sensoriel. Evoquer le personnage en tant que personnage dramatique, en tant que personnage de théâtre.
Dès lors il ne peut s’agir que d’une évocation. En essayant d’aller au-delà du mythe. Vouloir retrouver les sensations de l’homme. Sans laisser de coté la dimension épique. Je souhaite répondre ainsi à une de mes obsessions : la fragilité de l’être. Fragilité mêlée à l’humour, à la légèreté.
Ce spectacle est écrit à partir de témoignages et de lettres de Jean Moulin – textes rassemblés par Anne Rothenbühler -. Il relate dans le désordre la vie de Jean Moulin. Mais au-delà de sa vie il est question surtout de la figure de l’homme.
Soyons par conséquent irrévérencieux, insolent, libre, mais plein du devoir d’être ensemble…
Pour cette création, j’ai voulu travailler avec des comédiens professionnels : Thomas Marceul et Aude Béars et aussi avec une vingtaine de comédiens et de comédiennes de l’Atelier de recherche duThéâtre en Pièces. Une chance de pouvoir ainsi mêler amateurs et professionnels. Une énergie. Un enjeu. Une cohérence.
Sur le plan scénographique il m’a semblé intéressant de partir de l’œuvre de Jean Moulin. Jean Moulin alias Romanin est un artiste à part entière. Ses dessins révèlent toute la tragédie de l’être. Avec une grande naïveté mais aussi et souvent pour certains, une terrible profondeur. De vastes écrans blancs modulent l’espace et laissent à certains moments toute la place à l’artiste Romanin.
La musique a été confiée à Léa Bertogliati. J’aime cette artiste. Elle fait corps avec son instrument. Le violoncelle est l’instrument qui rejoint l’âme humaine. Il ponctue chaque instant évoqué. Prolonge tel ou tel trait de caractère du personnage.
Emmanuel Ray
Production : Théâtre en Pièces, soutenue et financée par la Préfecture d’Eure-et-Loir, l’Office National des Combattants et
Victimes de Guerres, le département d’Eure-et-Loir, la Ville de Chartres, Fédération Nationale André Maginot et la France
Mutualiste